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Diabète

Le diabète, est-ce grave?

Laissé sans traitement ou mal contrôlé, le diabète peut entraîner toute une gamme de complications et maladies, notamment :

  • Maladie cardiaque
  • Maladie rénale
  • Cécité
  • Problèmes d’érection (impuissance)
  • Atteinte nerveuse

La première chose à faire pour éviter ou retarder l’apparition de ces complications est de reconnaître les facteurs de risque, ainsi que les signes et symptômes qui peuvent indiquer que vous êtes atteint de diabète.

Quels sont les risques qui prédisposent au diabète ?

Si vous êtes âgé(e) de 40 ans et plus, vous êtes prédisposé(e) au diabète et votre taux de glycémie devrait être vérifié au moins une fois tous les trois ans. Si vous présentez l’un ou l’autre des facteurs de risque suivants, votre taux de glycémie devrait être vérifié plus tôt ou plus souvent.

Le fait qu’on :

  • appartienne à un groupe ethnique à risque élevé (d’origine autochtone, latino-américaine, asiatique, sud-asiatique ou africaine)
  • présente un surpoids (spécialement si l’excédent de poids est localisé dans la partie supérieure et médiane de l’abdomen)

Le fait qu’on ait :

  • un parent, un frère ou une sœur atteint de diabète
  • des complications de santé associées au diabète
  • donné naissance à un bébé pesant plus de 4 kg
  • développé un diabète gestationnel (diabète pendant la grossesse)
  • une tolérance au glucose ou une glycémie à jeun anormale
  • une tension artérielle élevée
  • un taux élevé de cholestérol ou d’autres graisses du sang
  • été diagnostiqué comme présentant l’un des problèmes suivants :
  1. polykystose ovarienne
  2. acanthosis nigricans (plaques de peau épaissie de couleur foncée)
  3. schizophrénie

Quels sont les symptômes du diabète ?

Les signes et symptômes du diabète incluent ce qui suit :

  • Soif inhabituelle
  • Envie fréquente d’uriner
  • Changement du poids (gain ou perte)
  • Fatigue extrême ou manque d’énergie
  • Vue brouillée
  • Infections fréquentes ou récurrentes
  • Coupures ou bleus lents à guérir
  • Picotements ou engourdissements dans les mains et les pieds
  • Difficulté à obtenir ou à maintenir une érection

Il est toutefois important de reconnaître que de nombreuses personnes atteintes du diabète de type 2 ne présentent aucun symptôme.

Que peut-on faire pour la prévention du diabète ?

Les scientistes pensent que des changements dans le mode de vie peuvent aider à prévenir ou à retarder l’apparition du diabète de type 2. Une alimentation saine, le contrôle de son poids et l’activité physique sont des mesures de prévention importantes.

Quel traitement pour le diabète ?

Les personnes atteintes de diabète peuvent espérer mener une vie active, indépendante et dynamique, moyennant un engagement permanent à gérer soigneusement leur diabète.

La gestion du diabète inclut les mesures suivantes :

Éducation sur le diabète :

L’éducation sur le diabète est une première étape importante. Toutes les personnes atteintes de diabète devraient se renseigner le plus possible sur leur problème de santé.

Activité physique :

La pratique régulière d’activités physiques aide l’organisme à réduire les taux de glucose dans le sang, facilite la perte de poids, réduit le stress et améliore la bonne forme générale.

Nutrition :

Ce que l’on mange, quand on mange et combien on mange… tout cela joue un rôle important dans la régulation des niveaux de glucose dans le sang.

Gestion du poids :

Maintenir un bon poids est tout particulièrement important dans la gestion du diabète de type 2.

Médicaments :

Le diabète de type 1 est toujours traité avec l’insuline. Le diabète de type 2 est géré par
de l’activité physique et une bonne planification des repas, mais peut nécessiter l’administration de médicaments et/ou d’insuline qui aideront l’organisme à fabriquer de l’insuline ou à l’utiliser plus efficacement.

Gestion du mode de vie :

Apprendre à réduire son niveau de stress dans la vie quotidienne peut aider les personnes atteintes de diabète à mieux gérer leur maladie.

Tension artérielle :

Une tension artérielle élevée peut entraîner des problèmes oculaires, la maladie cardiaque, un accident vasculaire cérébral et la maladie rénale. C’est pour ces raisons que les personnes atteintes de diabète doivent essayer de maintenir leur tension artérielle à 130/80 ou moins. Et cela requiert dans certains cas la modification de ses habitudes alimentaires et de son niveau d’activité physique et/ou la prise de médicaments.

Vivre le diabète au quotidien

Cette maladie doit être vécue au quotidien et il est nécessaire d’apprendre à vivre avec le diabète, c’est-à-dire : prévoir, anticiper, adapter et analyser les risques, les erreurs, les actions prévues et les imprévues.

L’acceptation de la maladie, du traitement et de la vie de tous les jours nécessite un travail de formation qu’il faut prendre en compte dès la découverte de la maladie et dont l’aspect psychologique est très important.

Le temps nécessaire à cette « formation » est une notion importante dans l’éducation d’un diabétique. Celui-ci ne peut pas se dérouler en quelques jours seulement.

Il est toutefois nécessaire d’arriver à savoir vivre sereinement avec son diabète.

Diabète et école

Il n’existe aucune raison de ne pas être scolarisé. On peut toutefois se heurter à l’inquiétude du corps enseignant liée aux risques que peut représenter le diabète.

En cas de problème : informer le médecin de la protection maternelle et infantile (PMI) ou le médecin traitant et rencontrer la directrice avec eux.

A la cantine

  • Il n’est pas nécessaire d’avoir un régime spécial à midi.
  • Les menus étant normalement équilibrés et établis une semaine à l’avance, une vérification est toujours possible.
  • Sensibiliser une personne de l’encadrement de la cantine pour vérifier que la ration glucidique de ce repas est prise par l’enfant.
  • L’enfant pourra éventuellement compléter avec du pain.

En voyage scolaire

Avant tout voyage scolaire, il faut :

  • Rassurer le personnel encadrant du voyage ;
  • Prévoir une réunion avec le médecin scolaire ou le médecin traitant si besoin ;
  • Prévoir le matériel de surveillance et d’injection en double ;
  • Prendre une assurance hospitalisation/rapatriement.

En classe de neige

  • Rassurer le personnel encadrant.
  • Réunion avec le médecin scolaire ou le médecin traitant si besoin.
  • Contact, soin et suivi par un médecin local et une infirmière pour les injections.

Injection d’insuline à midi

Ce n’est pas le rôle des enseignants, il faut donc s’organiser avec le médecin scolaire pour le passage de l’infirmière scolaire. Il est important de rendre autonome l’enfant avec un stage approprié le plus tôt possible.

Surveillance de la glycémie

Ce n’est pas le rôle des enseignants, ni de piquer, ni d’interpréter les résultats, il faut donc apprendre à l’enfant à se piquer, demander à l’enseignante de lire les résultats, et lui donner des valeurs de sécurité et la conduite à adapter en fonction des chiffres.

Diabète et études

Voici quelques réponses aux questions que vous vous posez sur les difficultés que pourrait rencontrer votre enfant pendant ses études.

L’enfant diabétique dispose-t-il d’un temps supplémentaire pour les épreuves du baccalauréat ?

  • Rien n’est prévu dans ce sens.
  • S’il y a une demande d’assistance spéciale, le faire auprès de la Commission départementale d’éducation spécialisée (CDES) six mois avant l’épreuve.

Après le bac, quel métier ?

Celui que vous souhaitez, attention toutefois aux postes pour lesquels un malaise mettrait en jeu la sécurité des autres.

C’est le médecin du travail qui décide de l’aptitude au moment de l’embauche.

Après le baccalauréat, peut-on choisir une profession paramédicale ?

Il n’y a aucune contre-indication. Il faut toutefois faire attention aux horaires décalés et aux gardes que l’on prend seul avec la responsabilité sur d’autres personnes.

Pratique d’un sport

  • Le refus par les entraîneurs de donner la possibilité d’intégrer une équipe doit être discuté.
  • Expliquer à l’entraîneur les mesures de sécurité à prendre (mesure de la glycémie avant l’épreuve, repas avant l’épreuve) et le mettre en confiance.
  • Eventuellement, on optera pour la présence d’un adulte sachant intervenir en cas de problème, restant à proximité durant les entraînements et les compétitions. Cette personne peut être un parent de l’enfant.

Diabète et travail

En ce qui concerne les emplois dans le secteur privé, un employeur ne peut légalement refuser un candidat du fait seul de son état diabétique.

Pour les emplois dans la fonction publique

Il n’existe pas d’obstacle légal à l’admission des sujets diabétiques. Néanmoins, dans certaines administrations, SNCF, EDF, PTT, les candidatures sont examinées cas par cas par le médecin du travail. Il arrive encore fréquemment qu’une administration refuse systématiquement un diabétique.

Les métiers interdits

Les métiers tels que : pilote, marin, aiguilleur, gardien de phare, grutier, conducteur d’engins, pompier, gardiens d’établissement pénitenciers sont interdits car il s’agit de métiers de sécurité.

L’accès est interdit pour les carrières d’ingénieurs des Eaux et forêts et du génie rural, d’officier des Haras Nationaux, des préposés des douanes du service de la sécurité nationale et de la police.

Toutes les carrières militaires sont fermées aux diabétiques. Cependant, les militaires qui deviennent diabétiques au cours de leur carrière conservent leurs fonctions.

Les précautions à prendre au travail

Signaler l’existence du diabète :

  • Au médecin du travail ;
  • A l’infirmière de l’établissement ;
  • A un ou plusieurs collègues de confiance et leur expliquer les manifestations de l’hypoglycémie et les mesures à prendre.

Avoir à disposition de quoi corriger rapidement une hypoglycémie (aliments sucrés, glucagon…)