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Fécondité, Fertilité

ous ne sommes pas tous égaux devant les lois de la nature. Certains couples redoutent d’avoir trop d’enfants et s’emploient à limiter leur nombre par la contraception tandis que d’autres connaissent – mois après mois – la déception de l’arrivée des règles qui repousse l’espoir d’une grossesse désirée.

Nombreux sont ceux aussi, qui, après avoir longtemps maîtrisé ou pensé maîtriser leur fertilité, rencontrent des difficultés pour avoir un enfant au moment désiré.

Définitions et statistiques

La fécondité ou fertilité est définie comme l’aptitude à obtenir une grossesse; un couple est fécond s’il a eu au moins un enfant.

L’infécondité est son contraire; c’est le fait de n’avoir jamais procréé. Cette notion est relative par rapport à une période donnée; un couple peut avoir été fécond et ne plus l’être.

La fécondabilité est la probabilité, à chaque cycle, d’obtenir une grossesse; bien que variable d’un couple à l’autre, elle est, chez l’homme, d’environ 25 % par cycle .

Un couple est infécond soit parce qu’il ne souhaite pas procréer, bien qu’il soit capable de le faire (et l’a déjà prouvé), utilisant pour cela divers moyens anticonceptionnels (infécondité volontaire), soit parce qu’il ne peut procréer, malgré le désir qu’il en a et les moyens qu’il prend pour ce faire (infécondité involontaire). IIl y a alors un problème de fertilité.

L’infertilité est alors définie comme l’incapacité de procréer: Infertilité et stérilité sont synonymes. Un couple stérile ou infertile est un couple qui ne peut pas avoir d’enfant.

Il y a des couples stériles et des couples fertiles en fonction de leur taux de fécondabilité par cycle menstruel :

  • 50% sont hyperfertiles avec une chance sur deux de procréer par cycle,
  • 25% sont moyennement fertiles avec une chance sur quatre,
  • 10% sont modérément hypofertiles avec une chance sur dix,
  • 1% sont très hypofertiles avec une chance sur 100,
  • 14% sont infertiles ou stériles avec aucune chance de procréer sans assistance médicale.

Délai nécessaire pour concevoir Bébé

En fonction des niveaux de fertilité du couple, on comprend que les plus fertiles procréent dans des délais relativement courts, tandis que ceux qui sont moins fertiles mettent plus de temps.

avec un taux de Fertilité de 25%, il faut en moyenne 4 cycles pour procréer,
avec un taux de 1%, il faut en moyenne 100 cycles, soit environ 8 ans.

De ces notions, découle celle de délai nécessaire pour concevoir, c’est à dire le délai entre le désir de grossesse et l’obtention de celle-ci. Il varie de 6 mois à 1 an , et il ne devient pathologique qu’après 2 ans .

Il est possible d’évaluer grossièrement le degré d’hypofertilité par la période d’infécondité qui s’allonge parallèlement. Ainsi peut-on dire qu’il y a hypofertilité modérée au bout de 2 ans d’infécondité, qu’il y a hypofertilité sévère au bout de 5 ans et d’hypofertilité très sévère au bout de 10 ans . Un certain nombre de facteurs peuvent également entrer en ligne de compte, notamment l’âge de la femme (>35 ans) et la qualité du sperme par exemple (diminution du nombre de spermatozoïdes, de leur mobilité et des formes normales).

D’autre part, plus la durée d’infécondité est courte, plus les couples inféconds ont des chances d’être seulement hypofertiles et non stériles :

  • sur 100 couples inféconds après 6 mois, 10 sont stériles, les 90 autres sont hypofertiles et pourront procréer spontanément dans des délais variables,
  • sur 100 couples encore inféconds au bout de 2 ans, 50 sont stériles et ont cependant des chances faibles de procréer spontanément,
  • sur 100 couples encore inféconds au bout de 5 ans , 90 sont stériles, les 10 autres sont très hypofertiles et ont très peu de chances de procréer spontanément.

10 à 15 % de couples consultent pour infécondité dans des délais variables, quelquefois très courts ; la plupart d’entre eux se croient stériles, mais sont en général hypofertiles, voire même fertiles; En fait environ 5% des couples sont stériles.

Ces chiffres sont relatifs et sont souvent en rapport avec des causes multifactorielles……Et il est inutile d’observer un délai d’attente, en ce qui concerne l’exploration de l’infertilité, si l’anamnèse fait envisager l’existence de troubles de la fertilité.

Âge et fertilité

La fertilité d’un couple diminue avec l’âge, plus rapidement chez la femme que chez l’homme et subit des variations, réversibles ou non, en fonction de nombreux événements: pathologies, traitements, mode de vie, stress…

De plus, les couples inféconds consultent beaucoup plus rapidement et fréquemment qu’autrefois, parce que la stérilité n’est plus considérée comme une tare, mais comme un fléau social, parce que beaucoup de femmes retardent leur projet parental, du fait de leur vie professionnelle, ce qui augmente les risques d’hypofertilité, et parce que ce projet est souvent programmé, et la patience n’est plus de mise….

Phénomène de société, le désir tardif de grossesse constitue un problème de plus en plus souvent rencontré et les raisons sociales en sont les plus courantes :

désir d’une première grossesse chez une femme qui a fait une « carrière »,
nouveau partenaire, le plus souvent beaucoup plus jeune et qui lui, n’a pas d’enfant,
dernière maternité désirée par un couple pour des raisons multiples et variées (allant du décès d’un enfant à la classique crise conjugale de la quarantaine),
marathoniens du » parcours du combattant » pour lesquels de nombreux traitements et de nombreux praticiens ont échoués et qui s’acharnent à trouver le BB miracle,
ou plus simplement, au delà de tous ces clichés, désir du milieu de sa vie, de concevoir, et d’élever un enfant .

Il faut cependant noter que le « go back home baby rate » est considérablement diminué à partir d’un certain âge, âge chronologique, mais surtout âge ovarien. Sur 760 000 naissances par an, en France, seules 37 surviennent chez des femmes de 50 ans et plus.

La loi de Bioéthique du 23 juillet 1994 réserve l’assistance médicale à la procréation aux couples en âge de procréer avec une limite fixée à 43 ans.

Donc, il est fondamental de se rappeler que la fécondité baisse rapidement avec l’âge, et que les miracles n’ont pas lieu au delà d’une certaine limite…

La fréquence des rapports

Le moment optimal pour un rapport sexuel fécondant est la veille, le jour et le lendemain de l’ovulation, mais des rapports réguliers ( 2 à 3 par semaine) optimisent de façon naturelle et moins imposée, les chances de fécondation et donc de grossesse. Rien n’est plus illogique que les rapports programmés à une heure fixe , en fonction de la courbe de température et/ou du déclenchement de l’ovulation, et la position « les pieds au mur après » …

Les chiffres qui ont été donnés concernent les couples dont la vie sexuelle est dite « normale », c’est à dire avec une fréquence régulière de rapports sexuels. En fait, en matière de fécondité, il est important de savoir si les rapports sexuels ont bien lieu durant la bonne période, c’est à dire la période fertile de la femme.

En pratique, il est conseillé d’avoir des rapports sexuels tous les 2 jours en commençant 4 à 5 jours avant la date supposée de l’ovulation jusqu’à 48 heures après celle-ci (tout en sachant qu’une trop grande fréquence des rapports peut parfois diminuer la qualité du sperme !).

Les chances de conception sont donc rythmées par le cycle menstruel de la femme, et le facteur » temps » est exprimé en nombre de cycles ( et non en nombre de mois ou d’années).

Stress, détresse psychologique, sensation de manque

Le stress psychologique de l’infertilité est souvent sous estimé. La stérilité n’est pas une maladie et le manque qu’elle engendre est intangible. Mais la stérilité perturbe l’image de soi, l’estime de soi, la sexualité et la vie relationnelle entre les partenaires.

55% des femmes interrogées signalent une baisse de la fréquence des rapports sexuels et 35 % déclarent leur rapports sexuels moins satisfaisants, dés le diagnostic porté.

Avez-vous des enfants ? Question éternellement posée à toute femme, à partir d’un certain âge par les amis, les parents. Pourquoi voulez-vous des enfants ? Question jamais posée et pourtant les motivations sont les mêmes, pour les couples stériles que pour les couples plus chanceux. De plus, contraints de justifier leur désir d’enfant, ils s’acceptent mal, ils se comprennent mal, et se trouvent honteux et coupables devant cette situation.

Ces couples pensent qu’ils ne vont pas bien avec leurs amis qui ont des enfants, voient des grossesses et des enfants partout autour d’eux. Le monde leur semble un lieu fertile dont ils sont exclus.

Pour les couples infertiles, le plus gros de leur détresse est surmonté lorsqu’ils acceptent de consulter.

Quels sont les principaux facteurs de risque d’infertilité

Femmes : Le tabac, la consommation d’alcool, l’endométriose, l’appendicectomie, la chirurgie tubaire et/ou ovarienne, les salpingites, les grossesses extra utérines.
Hommes : Le tabac, la consommation d’alcool, la chirurgie testiculaire, les infections génitales, les hernies inguinales, la varicocèle, les cryptorchidies.

Les professions exposées sont celles qui sont en relation avec la chaleur, les radiations ionisantes, les solvants, les pesticides, les ondes radars, les champs électromagnétiques.

En conclusion

Combien de temps attendre ? La grossesse que vous espérez tarde à se déclarer …

Avant de vous inquiéter, vous devez savoir que 15 % des couples consulteront pour une difficulté à concevoir.

La fécondation naturelle résulte de la rencontre de deux cellules: la cellule sexuelle féminine ou ovule et la cellule male ou spermatozoïde. En fusionnant, ces deux cellules vont conduire au développement de l’embryon.

Cette rencontre ne peut avoir lieu que si un certain nombre de conditions sont réunies.

La reproduction naturelle suppose une bonne coordination entre différents organes et des rapports sexuels qui doivent avoir lieu au bon moment par rapport à l’ovulation. Une ou plusieurs lésions des organes génitaux et/ou un fonctionnement anormal de l’hypothalamus, de l’hypophyse, et des organes génitaux, peuvent provoquer une infertilité plus ou moins durable.

« Nous n’avons pas inventé l’ovulation, ni la fécondation. Nous n’avons fait que rapprocher au mieux les éléments » ( Professeur EDWARDS).

Si la Fertilité féminine est maximale entre 20 et 30 ans, on doit savoir qu’au delà de 35 ans, elle diminue progressivement.

On parle d’infertilité lorsqu’en l’absence de toute contraception et malgré des rapports réguliers et fréquents, un couple ne réussit pas à concevoir au bout de deux ans.

C’est alors que se justifient des examens à la recherche de causes possibles de cette infertilité ou de cette stérilité.

Il est bon de savoir qu’en l’absence de toute anomalie, la période de fertilité (moment où l’ovule est libéré) se situe entre le 12éme et le 16éme jour du cycle pour une femme présentant des cycles de 28 à 30 jours et qu’ un couple fécond n’a pas plus de 25% de chances par cycle d’obtenir une grossesse.

Parfois, il existe des éléments différents qui justifient d’évoquer d’emblée une infertilité et de prescrire très vite un bilan, en particulier l’age de la femme (au delà de 38 ans) et/ou les antécédents de la femme et/ou de l’homme.