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Douleurs de hanche chez l’enfant

Douleurs de hanche chez l’enfant :

La définition d’une douleur de hanche passe par un interrogatoire soigneux de l’enfant et des parents, la recherche d’une boiterie, un examen précis loco-régional et général.

L’interrogatoire de l’enfant et des parents permet de préciser la douleur :

  • Sa localisation : en générale près de l’aine ;
  • Son irradiation, qui se fait le plus souvent vers le genou ;
  • Son mode de survenue : brutal ou progressif, marqué par un refus de l’appui, une impotence ;
  • L’horaire de la douleur : le jour, mécanique, survenant à la mise en charge, ou la nuit, gênant le sommeil.

L’examen de la marche recherche une boiterie provoquée par une douleur d’appui.

L’examen physique loco-régional recherche une position non douloureuse en rotation externe, un gonflement des parties molles, un réveil douloureux à la palpation, une limitation de la mobilité passive et active notamment en rotation interne et abduction.

L’examen physique général comprend un examen des différents appareils et la recherche de signes d’accompagnement : fièvre, altération de l’état général.

Douleurs de hanche : douleur de hanche du nouveau-né ou du nourrisson

Chez le nouveau-né ou le nourrisson, la mise en évidence d’une douleur de hanche est le fruit d’un examen attentif, systématique et répété qui mettra en évidence une pseudo paralysie chez le nouveau-né après un accouchement difficile ou un syndrome infectieux parfois discret, associé à une pseudo paralysie chez le nourrisson dus a deux causes différentes.

Fracture décollement épiphysaire de l’extrémité supérieure du fémur

Chez le nouveau-né après un accouchement difficile, l’existence d’une pseudo paralysie doit faire demander une radiographie. Celle-ci permet d’emblée de porter le diagnostic de fracture-décollement de l’extrémité supérieure du fémur.

Le pronostic est en général bon après traitement par immobilisation.

Ostéo-arthrite du nourrisson

Chez le nourrisson, c’est le plus souvent l’existence d’un syndrome infectieux avec altération de l’état général qui donne l’alerte. Ce syndrome infectieux peut être discret et c’est alors l’existence d’une pseudo paralysie qui conduit à l’examen. Celui-ci montre un gonflement des parties molles de la hanche et de la cuisse. Il ne faut pas attendre l’apparition d’un déplacement de la tête du fémur à la radiographie standard pour envisager le diagnostic.

La présence d’un épanchement à l’échographie doit conduire très rapidement au traitement de cette arthrite par ponction, répétée si nécessaire, ou arthrotomie, traitement antibiotique adapté, immobilisation plâtrée.

Des séquelles d’inégalité de longueur des membres inférieurs, de trouble de la croissance, ou de destruction articulaire sont en effet fréquentes.

Douleurs de hanche : d’où cela vient-il chez l’enfant ?

La recherche d’une origine souvent guidée par l’âge de l’enfant est basée sur le résultat de l’interrogatoire, de l’examen clinique et des examens para-cliniques. Une radiographie normale ne devra pas faire porter à l’excès le diagnostic de rhume de hanche. Dans un contexte évocateur, d’autres examens s’imposent pour porter un diagnostic précoce. Certaines causes sont en effet une urgence thérapeutique.

Rhume de hanche

Chez l’enfant de 3 à 10 ans, une douleur de hanche avec boiterie survenue après une inflammation ou une infection peut être diagnostiquée par un rhume de hanche. L’examen de la hanche de l’enfant présentera un épanchement du liquide articulaire, cause de la limitation de la rotation interne et de l’abduction de la hanche.

L’évolution se fait avec disparition des signes en huit jours après la mise au repos de l’articulation.

Ostéochondrite primitive ou maladie de Legg-Perthes-Calvé

De début progressif marqué par une douleur de hanche parfois rapportée au genou ou une boiterie, elle touche préférentiellement le garçon entre 3 et 12 ans. La maladie de Legg-Perthes-Calvé engendre des difficulté de rotation de la hanche. C’est la scintigraphie ou l’IRM qui permettent le diagnostic.

La boiterie est due à une dégradation massive et rapide du cartillage de croissance ; l’atteinte osseuse pouvant même aller jusqu’à une nécrose de la tête du femur.

Le traitement de l’ostéochondrite primitive consiste soit en une mise au repos totale, soit en une intervention chirurgicale (ostéotomie).

Fracture du col fémoral

Survenant lors de circonstances traumatiques évidentes, elles nécessitent un traitement chirurgical et exposent à un risque de nécrose par lésion de la vascularisation de la tête fémorale.

Douleurs de hanche : d’où cela vient-il chez l’adolescent ?

Il existe plusieurs affections possibles. Voici les plus fréquentes :

Epiphysiolyse de l’extrémité supérieure du fémur

C’est un glissement de la tête fémorale sur le cartillage de croissance. Il se traduit par une impossibilité de marcher en raison de la douleur de la hanche, du pli de l’aine, voire du genou.

Sur la radiographie de profil :

  • On peut voir la bascule de la tête fémorale que l’on pourra mesurer (l’angle entre l’axe du col et la perpendiculaire à la base du cartilage de croissance est normalement de 0°) ;
  • Il s’agit d’une urgence thérapeutique nécessitant une interdiction de l’appui de trois mois accompagnée d’un vissage de la tête fémorale. L’évolution du rétablissement est d’autant plus favorable que le déplacement est minime ; on comprend alors toute la nécessité d’un diagnostic précoce.

Apophysite et ostéochondrose

Il s’agit d’une atteinte des insertions tendineuses liée à un surmenage sportif pouvant aller jusqu’à l’arrachement. La palpation de l’insertion tendineuse et la mise en tension par contraction contrariée du groupe musculaire intéressé permet de localiser l’atteinte qui est, en général, aux tendons des muscles du bassin.

Arthrite de hanche

Elle est marquée par l’apparition d’une douleur de hanche avec boiterie associée à un syndrome infectieux. L’infection peut-être masquée à cause d’un traitement antibiotique fait sans diagnostic préalable.

La ponction, après que l’échographie ait montré la présence d’un épanchement, permet le diagnostic.

Il ne faut pas en effet attendre l’apparition de signes radiographiques avec déplacement de la tête fémorale. Il s’agit d’une urgence thérapeutique qui va nécessiter une évacuation et un nettoyage de l’articulation par des ponctions répétées, une mise au repos total, une immobilisation et un traitement antibiotique adapté.